24 mars 1603 - L'Écosse et l'Angleterre, réunies.
Mort d'Elizabeth 1ère et avènement de Jacques 1er
Jacques VI et 1er par Daniel Mytens l'Ancien (1621). |
Ça s'est passé il y a 421 ans.
Le 24 mars 1603 meurt la reine Elizabeth 1ère, plus grand souverain qu'ait jamais eu l'Angleterre. Avant de mourir, la "reine vierge" a clairement désigné pour successeur son plus proche héritier, le roi d'Écosse Jacques VI Stuart. Celui-ci monte donc sur le trône d'Angleterre sous le nom de Jacques 1er d'Angleterre.
Le nouveau souverain est le fils de Marie Stuart, décapitée sur ordre d'Elizabeth, et de lord Darnley, lui-même exécuté par sa femme Marie. Ses droits sur le trône d'Angleterre viennent de ce qu'il est par sa mère l'arrière-arrière-petit-fils du roi Henri VII Tudor, tandis qu'Elizabeth 1ère était sa petite-fille.
Le nouveau souverain a été proclamé roi d'Écosse sous le nom de Jacques VI par les nobles en révolte contre sa mère quand il n'avait encore qu'un an, en 1567.
Enfant, Jacques VI a d'abord vécu dans l'ombre de plusieurs régents. Intelligent et dissimulateur, il a bénéficié d'une excellente éducation grâce à son précepteur George Buchanan et il est arrivé à se maintenir en-dehors des conflits entre catholiques pro-français et protestants pro-anglais.
Adulte, il s'est montré indifférent au sort de sa mère emprisonnée en Angleterre et s'est rapproché de la reine Elizabeth. C'est donc tout naturellement qu'il lui succède sur le trône d'Angleterre.
À 37 ans, le nouveau souverain inaugure l'union personnelle de l'Écosse et de l'Angleterre, les deux pays conservant leur indépendance. Sa volonté de conciliation se manifeste dans l'inhumation à Westminster, à quelques mètres de distance, des deux reines ennemies, Marie et Elizabeth.
En Écosse, Jacques VI Stuart a été élevé dans la religion calviniste. Cette variante du protestantisme se distingue de la religion presbytérienne, majoritaire en Écosse, comme de l'Église épiscopale anglicane, majoritaire en Angleterre.
En succédant à Elizabeth 1ère, le roi se convertit à la religion anglicane et devient le chef de cette Église, majoritaire en Angleterre.
Le roi Jacques 1er dissipe très vite le capital de sympathie dont il a hérité à son avènement. Il cache mal son goût pour l'absolutisme et la monarchie de droit divin, sujets sur lesquels il a écrit des traités.
Dans les dix dernières années de son règne, Jacques 1er accroît les haines contre sa personne en accordant sa confiance à un courtisan, le beau George Villiers. Le favori accède aux plus hautes dignités de la cour (grand amiral, grand écuyer...), acquiert en 1623 le prestigieux titre de duc de Buckingham et s'enrichit au-delà de toute mesure.
Chargé de négocier le mariage du prince de Galles, le futur Charles 1er, avec une infante espagnole, Buckingham scandalise la cour de Madrid par son comportement, fait échouer le projet de mariage et, qui plus est, entraîne son pays dans un conflit avec l'Espagne.
Il souhaite également réunir tous ses sujets dans la foi anglicane, ce qui ne tarde pas à exciter contre lui les catholiques. Ceux-ci montent le 5 novembre 1605, contre lui la "Conspiration des Poudres"(*). Les puritains protestants, pour leur part, choisissent l'exil de l'autre côté de l'Atlantique.
Débuté sous les meilleurs auspices, c'est dans ce climat délétère que se termine le règne du roi Jacques 1er, qui meurt le 27 mars 1625. Les Anglais reportent sur son fils, Charles 1er, l'espoir d'un redressement de la monarchie. Ils vont aller de déception en déception. Un quart de siècle plus tard, Charles 1er monte sur l'échafaud.
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(*) La conspiration des Poudres (actuellement appelée en anglais Gunpowder Plot, auparavant Gunpowder Treason Plot) est un attentat manqué contre le roi Jacques 1er d'Angleterre et le Parlement anglais par un groupe de catholiques provinciaux anglais conduits par Robert Catesby. Aujourd'hui, le 5 novembre, en angleterre, est le Bonfire Night, une journée de célébration juste pour le plaisir de la célébration, avec pétards et feux d'artifices..
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Source : Article partiellement ou en totalité issu de Wikimédia.
Pour les curieux : Alan Stewart, The Cradle King : A Life of James VI & I, 2003. (en anglais)
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