18 mars 1793 – La victoire de Neerwinden est autrichienne.
La bataille de Neerwinden est une défaite cuisante d'une armée républicaine française contre une force alliée composée d'Autrichiens et de Néerlandais pendant la guerre de la Première Coalition (1792-1797), qui s'inscrit dans le cadre plus large des guerres révolutionnaires françaises (1792-1802).
La bataille de
Neerwinden, le 18 mars 1793. |
Au mois de février 1793, le prince et maréchal autrichien, Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld (*), est nommé commandant en chef de l’armée impériale (dans laquelle sont incorporés quelques régiments levés dans les Pays-Bas méridionaux) dans les Pays-Bas autrichiens et se voit charger de reconquérir les territoires conquis en 1792 par la France révolutionnaire.
Le 1er mars 1793, Cobourg étrille sévèrement à Aldenhoven le corps de réserve français, commandé par le général Lanoue et force deux jours plus tard les Français à abandonner le siège de Maastricht.
Le prince Frédéric Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld, |
Le général Charles François Dumouriez par Jean-Sébastien
Rouillard (1834). |
Une 3e colonne, menée par Neuilly, s’empare quant à elle de Neerwinden avant d’apporter son appui aux forces de Lamarche et de Le Veneur, permettant aux Impériaux de reconquérir Neerwinden.
Les 4e et 5e colonnes françaises, menées par le jeune duc de Chartres (le futur roi Louis-philippe Ier) parviennent finalement à reprendre ce village mais se retrouvent assaillies par l’infanterie ennemie et un intense feu d’artillerie qui les forcent à se replier de Neerwinden dans une grande confusion. Voyant son centre en péril, le général Dumouriez accourt alors, parvient à ranimer le courage de ses soldats et à les ramener au combat. Neerwinden est reconquis une troisième fois par les Français, mais est à nouveau perdu devant la détermination et le feu des Autrichiens.
Portrait de Louis-Philippe d'Orléans, duc de Chartres, à l'âge de seize ans en 1789. |
Sur l’aile droite française, la 6e et la 7e colonne, après s’être emparées du village d’Orsmael-Gussenhoven, voyant leurs bataillons de milice céder à la panique, cessent leur avance et se replient. Avec la tombée du soir, les combats cessent.
La victoire de Neerwinden est autrichienne.
Le lendemain, les forces françaises entament leur repli, ayant subi une perte de quelque 3.000 tués et blessés, de 1.000 prisonniers et d’une trentaine de canons. Les Autrichiens, pour leur part, ont perdu quelque 1.400 tués et blessés. Cinq jours après Neerwinden, le prince Frédéric de Saxe-Cobourg-Saalfeld inflige près de Louvain une nouvelle défaite au général Dumouriez. Les territoires belges sont bientôt provisoirement reconquis par l’Autriche.
Conséquences : Les Français sont chassés de la Belgique et le général Charles-François Dumouriez à trahir son pays et passer dans la camp des Autrichiens.
Sources : Auteur : Alain Tripnaux, historien, président de l’association historique Le Tricorne.
https://belgiumbattlefield.be/fr/batailles/seconde-bataille-neerwinden-1793
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* Le prince Frédéric Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld (né le 26 décembre 1737 à Cobourg et mort le 26 février 1815 dans cette même ville). Il guerroie avec succès en Moldavie où il remporte les victoires de Focşani, Râmnic et Martinestje contre les Ottomans, ce qui lui vaut la dignité de feld-maréchal en 1789.
** Charles François du Perrier du Mouriez, dit Dumouriez (né le 26 janvier 1739 à Cambrai, mort le 14 mars 1823 à Turville-Park, près de Londres) Général français, vainqueur avec Kellermann de la bataille de Valmy. Il s’oppose à la Première République française et la trahit au profit de l'Autriche.
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