lundi 14 octobre 2024

La bataille d'Hastings


14 octobre 1066 - Quand Guillaume de Normandie devient Guillaume le Conquérant.


Après une journée de combats intenses, la cavalerie normande s'avéra plus efficace que l'infanterie anglo-saxonne.

Bataille d'Hastings, Tapisserie de Bayeux (détail).

Ça s'est passé il y a 958 ans.

À l'origine de cette confrontation, la mort sans enfant du roi d'Angleterre Édouard le Confesseur, en janvier 1066, a déclenché une querelle entre plusieurs prétendants au trône. Harold est couronné le lendemain de la mort d'Édouard, mais dans les mois qui suivent, il doit faire face aux invasions de l'île par Guillaume, son propre frère Tostig et le roi norvégien Harald Hardrada. Ces deux derniers se sont alliés et ont débarqué dans le nord de l'Angleterre à la tête d'une armée viking, avec laquelle ils ont vaincu une armée anglaise recrutée à la hâte à la bataille de Fulford le 20 septembre 1066, bien que tous deux aient été vaincus cinq jours plus tard par le roi Harald à la bataille de Stamford Bridge. La mort au combat de Hardrada et Tostig laisse le roi anglais et le duc Guillaume comme seuls prétendants à la couronne. Alors que les soldats d'Harold se remettent de la bataille, le duc de Normandie débarque le 28 septembre 1066 à Pevensey, dans le sud de l'Angleterre, et établit une tête de pont d'où il pourra lancer sa conquête du royaume. Harold a été contraint de marcher rapidement vers le sud et a dû recruter des troupes en cours de route.

Le nombre exact de troupes impliquées dans la bataille est inconnu, bien que les estimations modernes indiquent qu'il y avait environ 10 000 hommes de Guillaume et environ 7 000 d'Harold. La composition des armées est claire : les Anglais étaient presque entièrement des fantassins et quelques archers. La composition des armées est claire : l'armée anglaise était presque entièrement composée d'infanterie et de quelques archers, tandis que la moitié de la force d'invasion était composée d'infanterie et le reste était également réparti entre cavalerie et archers. Il semble qu'Harold ait tenté de surprendre Guillaume, mais les éclaireurs ont signalé son arrivée au duc, qui a marché depuis Hastings pour rencontrer le roi.

La bataille a duré de 9 heures du matin jusqu'au coucher du soleil. Les premières tentatives des envahisseurs pour percer les lignes anglaises ont eu peu d'effet, et les Normands ont ensuite adopté la tactique consistant à feindre une retraite puis à se retourner contre les défenseurs. La mort d'Harold, qui a dû se produire vers la fin de la journée, a entraîné la retraite et la défaite de la majeure partie de son armée. Il est difficile de connaître le nombre exact de victimes de la bataille, mais certains historiens l'estiment à environ 2 000 chez les envahisseurs et à deux fois plus chez les Anglais.

Après une longue marche et quelques escarmouches dans le sud de l'Angleterre, Guillaume gagne la soumission du royaume et est couronné roi le jour de Noël 1066. Au cours des années suivantes, il y a eu plusieurs rébellions et résistances au pouvoir du nouveau roi, mais l'issue de l'affrontement à Hastings a marqué le point culminant de la conquête normande de l'Angleterre. Guillaume a fondé une abbaye sur le site de la bataille, dont le maître-autel de l'église est censé marquer l'endroit où Harold est tombé mort. L'Angleterre et le duché de Normandie ont été politiquement liés pendant une grande partie du Moyen Âge. En effet, les différends concernant la domination de la Normandie, annexée par le royaume de France en 1204, seront à l'origine de la guerre de Cent Ans (1337-1453) entre les couronnes de France et d'Angleterre.


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Source : Article partiellement ou en totalité issu de Wikimédia.

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vendredi 11 octobre 2024

Un Parlement à Toulouse


11 octobre 1443 - L'Edit de Saumur


Le 11 octobre 1443, avec l'édit de Saumur, Charles VII rétablit définitivement le Parlement de Toulouse et le stabilise dans cette ville.

Xylographie représentant la tenue d'un lit de justice
au parlement de Toulouse,
(Bibliothèque de la cour d'appel de Toulouse)

Vouloir retracer l’histoire de la création du parlement de Toulouse c’est se lancer dans une très longue histoire. Une très longue histoire parce que les circonstances qui ont rendu possible et même nécessaire la création de cette cour supérieure de justice remontent à près de deux siècles en arrière.

Sur le modèle du Parlement de Paris, Charles VII décide de créer, par l’édit de Saumur, le Parlement de Toulouse, le premier parlement de province. Sa Majesté a cédé aux demandes des États du Languedoc désireux de disposer d’une cour de Justice capable de statuer au nom du roi de France mais tenant compte des particularités du droit méridional. Le Parlement de Toulouse dont les attributions s’étendent du Rhône aux côtes atlantiques et du massif central aux Pyrénées, a siégé pour la première fois, le 4 juin 1444, dans "la salle neuve " au château Narbonnais*, puis déménagea dans la "Grand’Chambre "**, une fois celle-ci achevée en 1492.

Le 4ème sceau municipal de Toulouse
montrant le Château Narbonnais et Saint Sernin

Il y avait longtemps que l'on réclamait un parlement pour les pays de Languedoc. Les dernières phases de la guerre de Cent ans et la réorganisation du royaume par Charles VII allaient permettre son installation. L'action des états de Languedoc a été déterminante. Charles n'était encore que régent lorsque, présidant les états tenus à Carcassonne en mars 1420, il institua un parlement pour le Languedoc et le Duché de Guyenne deçà la Dordogne. La cour siège très irrégulièrement à Toulouse, à Béziers. Mais cette première expérience est éphémère ; elle est interrompue le 7 octobre 1428.

Charles VII roi de France 1422 à 1461
surnommé "le Victorieux" ou "le Bien Servi"

Dès 1430, les états interviennent auprès du Roi pour le rétablissement de la cour ; leur action est inlassable, ils invoquent constamment que "ou pays de Languedoc doit avoir un Parlement". Ils finissent par obtenir satisfaction ; le 11 octobre 1443, Charles VII, par un édit signé à Saumur, restitue à Toulouse son parlement. Il est solennellement installé le 4 juin 1444, en présence de celui qui allait devenir son premier président, Aynard de Bletterens, (jusqu’en 1449) mais aussi des délégués envoyés par le Roi, Tanneguy Du Châtel, lieutenant général en Languedoc, Pierre Dumoulin, archevêque de Toulouse, Jean d'Etampes, maître des requêtes de l'hôtel du roi, et Jacques Cœur, son argentier. Mais l'entrée solennelle du parlement de Toulouse n'eut lieu qu'en novembre 1444.

La création de la cour toulousaine a ainsi été essentiellement due à deux facteurs : la volonté du roi Charles VII d’une part, l’action continue des états de Languedoc de l’autre. On ne peut pas ne pas remarquer que c’est au cours des trois seuls séjours que Charles VII fit lors de son règne dans les terres languedociennes, à Carcassonne en mars 1420, à Montpellier en 1437, à Toulouse en mars 1443, que le roi a par trois fois et, semble-t-il, contre l’avis d’une partie de son entourage, décidé d’ériger à Toulouse une cour souveraine. C’est aux réclamations répétées des états, qui ont usé pour le convaincre de tous les moyens en leur possession, au premier rang desquels figure l’argument financier (les états ont pris en charge les gages de la cour en octroyant un supplément de six mille livres à l’aide qu’ils étaient appelés à voter régulièrement chaque année), que le monarque s’est finalement rendu.

Sa décision devait être lourde de conséquence pour l’organisation future de l’administration judiciaire du royaume, puisque sur le modèle de la cour toulousaine va apparaître dans les siècles suivants tout un ensemble de parlements provinciaux.


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* Château narbonnais : forteresse construite au XIe siècle à l'extérieur du rempart romain, le Château narbonnais est l'ancienne résidence des comtes de Toulouse, possession du roi de France depuis 1229. C'est dans la "salle neuve", édifiée au XIIIe siècle, que le Parlement décide de siéger. Menaçant de tomber en ruine, le château sera démoli en 1549.

** La Grand’Chambre, édifiée à l’extérieur du château Narbonnais, est achevée le 8 octobre 1492. François 1er et Charles IX y ont tenu un lit de justice. Cette salle est aujourd’hui la première chambre de la cour d’appel de Toulouse.

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Source : Article partiellement ou en totalité issu de Wikimédia. Pour les curieux :

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mercredi 9 octobre 2024

La troisième épouse de Louis XII


9 octobre 1514 - une Anglaise devient reine de France !


Fille cadette d'Henri VII Tudor et d'Élisabeth d'York. Elle est la sœur cadette du roi Henri VIII.

Marie d’Angleterre (1496-1533)

Ça s'est passé il y a cinq cent dix ans.

Originaire de la dynastie des Tudor, Marie a dix-huit ans en 1514. D'abord promise en mariage à Charles Quint, futur empereur du Saint-Empire romain germanique, elle épouse finalement un vieux roi de France, Louis XII ayant l’âge (canonique pour l’époque) de cinquante-trois ans.

Le roi de France a déjà étrenné deux épouses. La première est Jeanne de France, dont il s’est séparé en 1498 pour épouser Anne de Bretagne et ainsi assurer le rattachement du Duché au domaine royal. Anne de Bretagne meurt le 9 janvier 1514 à trente-sept ans de la gravelle (une maladie des voies urinaires due à ses nombreuses maternités et fausses couches).

Après un deuil de neuf mois, Louis XII épouse à Abbeville la jeune anglaise Marie Tudor, le 9 octobre 1514. Ele est la sœur cadette d’Henri VIII, il s’agit alors de sceller la réconciliation entre les deux monarques et de donner au roi de France un héritier mâle pour lui succéder et empêcher la montée sur le trône de son cousin un Valois d'Angoulême. Mais Louis XII ne profitera pas longtemps de son mariage, il meurt moins de trois mois après, le 1er janvier 1515, laissant la France à François 1er.

Une Anglaise, qui n’aura été reine de France que deux mois et demi !


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Source : Article partiellement ou en totalité issu de Wikimédia.
Pour les curieux : Nicole Hochner, "Louis XII : les dérèglements de l'image royale, 1498-1515", Seyssel, éditions Champ Vallon, collection "Époques", 2006.

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