mardi 5 novembre 2024

La conspiration des poudres !


5 novembre 1605 - Le Gunpowder's plot ou Bonfire Night.


Cet événement majeur s’est déroulé en Angleterre, le 5 novembre 1605. Il est, au départ, un attentat manqué contre le roi Jacques 1er d’Angleterre et le Parlement anglais par un groupe de catholiques provinciaux anglais conduits par Robert Catesby.

Conspiration des poudres (Angleterre, 1605)

Ça s'est passé il y a quatre cent dix-neuf ans.

Le 25 mars 1603, la reine d'Angleterre et d'Irlande, Élisabeth 1ere, alias the Virgin Queen, meurt sans enfant. Son trône revient alors au fils de sa cousine –qui n'est autre que Marie Stuart. Mettant fin à la dynastie Tudor, Jacques VI unit les couronnes d'Écosse et d'Angleterre et prend le nom de Jacques 1er, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande.

Comme sa prédécesseure, l'Écossais est un monarque protestant. C'est en effet sous le règne d'Henri VIII, à partir de 1533, que l'Église d'Angleterre rompt avec Rome et le catholicisme. À peine soixante-dix ans plus tard, comme ailleurs en Europe, les tensions entre groupes religieux sont encore vives. En 1589, le roi de France Henri III est assassiné à Saint-Cloud.

En Angleterre, nombreux sont ceux qui échafaudèrent des plans visant à ce que Jacques 1er connaisse le même sort. Celui dont le grand public se souvient encore est connu sous le nom de Gunpowder Plot, la conspiration des Poudres de 1605. "Parce que c'était de loin le complot le plus audacieux," commente Jim Sharpe, professeur d'histoire à l'Université d'York et auteur de Remember, Remember the Fifth of November: Guy Fawkes and the Gunpowder Plot (non traduit). "Ils voulaient assassiner le roi en faisant sauter le parlement un jour où il s'y trouverait. C'est l'équivalent d'alors d'envoyer des avions dans les Twin Towers. Et, en plus, ils ont failli réussir."

À l'étranger, beaucoup connaissent le 5 novembre sous l'appellation de "Guy Fawkes Night", nom d'un vétéran de la guerre de Quatre-Vingts Ans souvent présenté comme le leader du commando. En réalité, les conspirateurs sont menés par Robert Catesby, un influent et charismatique catholique, qui s'est entouré de douze hommes. Ensemble, ils parviennent à placer de la poudre à canon sous le parlement, en vue de tout faire sauter..

"Sauf que le 26 octobre, William Parker, 5e baron Monteagle, un élu, reçoit une lettre anonyme le prévenant qu'il ne devait pas se rendre au parlement parce que quelque chose de dramatique allait s'y tramer. On ne saura jamais qui l'a envoyée. Ce que l'on sait, en revanche, c'est que Lord Monteagle communique tout de suite la missive au cabinet privé du roi, qui ordonne une fouille du périmètre. Il n'y avait aucune sécurité, à l'époque. Les immeubles autour de Westminster avaient des celliers et les conspirateurs avaient réussi à obtenir l'accès à celui qui se situait juste en-dessous du parlement, où ils avaient placé trente-six barils de poudre."

Le soir du 4 novembre, les forces de l'ordre fouillent la cave sans rien trouver. "Puis ils se sont souvenu d'un homme assez grincheux qui gardait un amoncellement conséquent de bois pour le feu. Ils y sont retournés et ont trouvé Guy Fawkes avec les 36 tonneaux de poudre à canon – assez pour réduire la Chambre des Lords à un tas de cendres." À minuit, Guy Fawkes, fut tout de suite arrêté. La plupart des conspirateurs fuirent Londres dès qu’ils comprirent que le complot avait été déjoué, mais beaucoup d’entre eux (y compris Robert Catesby) furent tués, tandis que les autres furent arrêtés. Ils sont tous jugés pour trahison, et condamnés à être pendus, traînés, puis écartelés. La tête de Robert Catesby est montée sur une pique devant le bâtiment qu'il a échoué à faire voler en éclats.

L'exécution des conjurés (gravure de Claes Jansz Visscher, date inconnue).

Dès le soir du 5 novembre 1605, la nouvelle de l'échec de la conspiration déclenche dans Londres des effusions de joie. Il était alors normal dans les fêtes en tous genres d'allumer des bûchers, et c'est donc le cas ce soir-là, dans le cadre de ce que l'on peut considérer comme la toute première Bonfire Night.

En janvier 1606, le Parlement vote une loi, l'"Observance of 5th November Act 1605", faisant de chaque anniversaire de la tentative d'attentat une journée de "reconnaissance" envers Dieu, qui aurait à lui seul empêché «la ruine totale de tout le Royaume».

En 1588, quand l'Espagne catholique avait lancé son Invincible Armada sur les côtes anglaises, "on aimait déjà dire qu'une intervention divine l'avait stoppée, reprend Sharpe. On raconta la même chose à propos de la conspiration des Poudres. Instaurer une messe dans toutes les paroisses du pays chaque 5 novembre permettait de rappeler que la conspiration avait échoué, tout en célébrant le fait que Dieu était du côté de l'Angleterre.»

Même si le texte de loi ne le prévoit pas, les célébrations religieuses s'accompagnent de célébrations civiques. "Avec parades, orchestres, distribution de vin et de bière au public,...

Le 5 novembre - L'anniversaire de la Conspiration des Poudres.

Aujourd'hui, le 5 novembre, en angleterre, est le Bonfire Night, une journée de célébration juste pour le plaisir de la célébration et ce n'est pas une mauvaise chose, avec pétards et feux d'artifices.



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Source : Article partiellement ou en totalité issu de Wikimédia.
Pour les curieux : J. A. Sharpe, Remember, Remember : A Cultural History of Guy Fawkes Day, Harvard University Press, 2008, 230 p.

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